Une nuit rue Jacob

L’hôtel d’York est situé au 56 rue Jacob, lieu de signature du Traité de Paris du 3 septembre 1783 où la Grande Bretagne reconnaissait l’indépendance des États Unis.

 

Le traité de Versailles quant à lui concernait la France et la GB d’un côté et la GB et l’Espagne de l’autre. Véritable acte de naissance de la jeune république américaine, fut quant à lui signé à Versailles à l’ancien hôtel des affaires étrangères de Louis XVI, désormais la superbe bibliothèque historique de Versailles, située rue de l’indépendance Américaine, la bien nommée.

 

Non loin de là, au 44 rue Jacob se trouve l’hôtel d’Angleterre un ravissant petit hôtel d’une vingtaine de chambres aux armes de Grande Bretagne.

 

Le premier hôtel ne se visite pas, le second est ouvert à tous, une magnifique cour intérieure s’offre à toutes les méditations sur la fulgurance et la violence de l’Histoire, impactant encore nos existences. 

 

… O for a muse of fire…

 

Comme disait le grand poète anglais John Donne, plutôt licencieux en ces vers-là:

 

Licence my roving hands, and let them go, 

Before, behind, between, above, below. 

O my America! my new-found-land, 

My kingdom, safeliest when with one man mann’d, 

My Mine of precious stones, My Empirie, 

How blest am I in this discovering thee!

 

Laisse mes mains vagabondes aller,

Devant, derrière, entre, au-dessus, en dessous.

Ô mon Amérique ! ma terre nouvellement découverte,

Mon royaume, plus sûr quand il est habité par un seul homme,

Ma mine de pierres précieuses, mon empire,

Comme je suis heureux de te découvrir !


Texte de Thomas Drelon

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