« La vraie vie de Shake Speare »


Shake Speare est né le 12 avril 1550 au château de Hedingham dans l’Essex. Au coeur de la forteresse normande des de Vere, comtes d’Oxford, « la plus illustre et la plus longue famille de nobles que l’Angleterre ait connue » comme l’écrivait Lord Thomas Babington Macaulay, le grand historien de l’ère victorienne, qui fit de son Histoire d’Angleterre un roman épique – au fil de l’épée – à certains égards plus passionnant encore que les romans de Sir Walter Scot…
En tant que fils aîné des comtes d’Oxford, Edward de Vere fut immédiatement titré vicomte de Bolbec, dont les armes figurent un lion remuant, brisant une lance, un lion shaking spear. L’idée même du remueur de lances, du briseur de lances est donc liée à sa naissance, à sa noblesse, normand blood, normand birth. Sang normand, naissance normande. Noblesse oblige. Tel qu’en lui-même enfin l’éternité le change. Dieu et mon droit. Honni soit qui mal y pense.

Edward de Vere est né Shake Speare
Edward de Vere est Shake Speare.
L’idée de son nom d’écrivain lui pré-existe.


Il est ce lion anglo-normand, anglo-français, issu de la plus illustre famille d’Angleterre, partisane et martyre de la Rose Rouge de la maison de Lancastre et championne des Tudors, clan politique dont Shake Speare se fera le défenseur. Il est cet héritier de la plus glorieuse famille martiale du royaume – imaginez un homme descendant à la fois de Wellington, de Nelson, de Churchill & de Mountbatten, vous avez Edward de Vere XVIIème comte d’Oxford, Grand Chambellan d’Angleterre, en cette sublime Renaissance, sur le grand théâtre de la cour, un prince pour acteur, o for a muse of fire.
William (Le Conquérant) Shake Speare, n’est par conséquent pas un nom de plume mais un véritable nom de guerre. Shake Speare n’est pas littérature, Shake Speare est explosion cosmique, révolte, lumière, mouvement, intensité.
La dynastie normande et l’année 1066 pour la maison royale d’Angleterre aussi séminale que la fondation en 987 de la dynastie capétienne. Il n’est pas roi d’Angleterre s’il n’est roi de France ! s’exclamera Henry V. L’étoile d’Angleterre, this Star of England. L’étoile sur le blason des comtes d’Oxford sur fond sang & or, associée à cette maison depuis la Première Croisade où l’étoile apparue près d’Antioche, lieu de conservation supposée de la sainte lance, de la holy spear…cette étoile mena les croisés sur la route de Jérusalem. Ce nom de Shake Speare remue, évoque, chante toute la légende chevaleresque & féodale de la vieille Angleterre, Shake Speare est cette Chanson de Geste, une saga, une légende simultanément dorée et crépusculaire, pleine de bruit et de fureur, la grande fresque cruelle d’une chevalerie d’outre-tombe.
Shake Speare, le remueur de lance est-il une incarnation de Britannia ? Athéna fille de Jupiter, mère des Armes, des Arts et des Lettres, toujours représentée remuant une lance, hasta vibrans, un lion à ses pieds.
Athéna et le Lion – Shake Speare est-il un couple, est-il une femme ayant dompté, dominé, vassalisé le lion anglo-normand, anglo-français ? En Angleterre depuis 400 ans, il n’y a plus de roi mais que des reines. Les rois ? des fantoches de princes déposés, décapités, exilés, fous, des rois précisément issus d’un imaginaire shakespearien. Elizabeth I et II & Victoria ont totalement féminisés la plus prestigieuse couronne du monde, depuis que la maison de France s’est effondrée avec fracas comme le chêne de la fable de La Fontaine.

Il est communément admis d’affirmer que toute l’histoire de la Révolution Anglaise est une longue émancipation du vieux modèle absolutiste français et catholique hérité des Normands. Un siècle pour en finir avec la vieille alliance française pour naître en Grande Bretagne Impériale et Protestante, parlementaire, pouvoir partagé, miracle que cette monarchie britannique, premier pas de la révolution européenne, première marche vers la Révolution Française, qui urbi et orbi déclare les Droits de l’Homme.
Shake Speare n’est pas seulement la plus grande oeuvre poétique jamais écrite, jamais conçue, jamais vécue, Shake Speare est également la clef de compréhension profonde de la Révolution humaniste européenne et de la plus importante, car la première, des révolutions politique, la Révolution Anglaise.
« Quel chef d’oeuvre qu’un homme ! qu’il est noble par la raison, infini par ses facultés, dans sa forme et sa démarche qu’il est accompli et admirable, à ses actes pareil à un ange, en son intellect pareil à un dieu – la beauté du monde, le parangon des animaux ! »
C’est cette histoire qu’Edward de Vere raconte à travers son oeuvre gigantesque, miraculeuse, monstrueuse, cette oeuvre si riche, si intense, si tragique, pierre angulaire de toutes les théories de l’existence de la philosophie européenne depuis lors, de la psychanalyse, tonnerre poétique radical et unique, monde ovidien, aux personnages inoubliables.

Edward de Vere, le spear shaker est né Shake Speare.
Edward de Vere est élevé par des sources de Shake Speare.
Edward de Vere publie des sources modernes de Shake Speare.
Edward de Vere voyage dans l’Italie de Shake Speare.
Edward de Vere est un chevalier briseur de lances, brillant jouteur, cavalier hors pair, champion de la Reine, to the Queen her favorite spear shaker…


Edward de Vere est reconnu devant toute la cour comme Speare Shaker à Audley’s End en 1578.
Edward de Vere vit & travaille avec des sources modernes de Shake Speare.
Edward de Vere est payé par la Couronne en pleine guerre contre la toute puissante Espagne, une somme considérable, comme on imagine que l’inventeur du patriotisme anglais Shake Speare puisse l’être.
Edward de Vere est lié de façon plus que familiale : clanique, à Henry Wriothesley, 3ème comte de Southampton, à qui Shake Speare dédicace si intensément ses deux premières poésies publiées en 1593 et 1594.
Edward de Vere, souffre comme Shake Speare d’une jalousie maladive teintée de crédulité, d’une aveuglante violence intérieur, d’un banqueroutisme pathologique, d’un amour inconditionnel de la musique & d’une bisexualité jugée scandaleuse, d’une aliénation et d’une dépossession de soi et de son nom absolument déchirante.
Après ces preuves historiques (les comtes d’Oxford), ces preuves biographiques, nous possédons donc l’ADN sur l’arme du crime avec la psyché tourmentée d’Oxford correspondant en tous points à celle de Shake Speare… Il est plaisant d’affirmer qu’Oxford possédait donc des mobiles pour écrire cette oeuvre, nous avons des preuves de sa présence sur le lieu du crime et désormais son ADN sur l’arme du crime. Tout oxfordien est enquêteur, journaliste, avocat. Cherchant la vérité, plaidant une cause pas perdue du tout.

Mes compositions sont le fruit de ma connaissance musicale et de ma douleur, disait Schubert.

Pour peindre les personnages de Shake Speare, Edward de Vere, se regarde dans le miroir, peinant, pleurant, souffrant et cherche à faire le portrait, très pour traits, de cette douleur, portait en triptyque, autoportrait en pied, portrait en gentilhomme, portrait de cour, en saint Jérôme au désert, autoportrait en bouffon. Hamlet, pièce à clef, entre autres, ou Edward de Vere fait son ultime autoportrait et celui, scandaleux, inacceptable, impubliable, de la cour finissante des Tudors.
Mais avant de vous raconter la véritable histoire de Shake Speare, il était une fois la toute petite enfance du plus grand écrivain de tous les temps et cette enfance est théâtre, théâtre de verdure, théâtre anglais, au coeur d’un vieille Angleterre normande aux puissants récits de légendes et de fables.

Give me your hands if be be friends and Robin shall restore amends.
Donnez-moi vos mains si nous sommes amis et Robin vous restituera.

Texte de Thomas Drelon