Le château de Bagatelle

Le roman du château de Bagatelle est l’incarnation absolue de l’histoire franco-britannique.

 

Quand Richard Seymour-Conway achète les lieux en 1832, (la Folie d’Artois construit en 1777), sa formidable collection d’art français du XVIIIeme siècle est déjà en partie constituée.  Son fils naturel Richard Wallace grandira sa fabuleuse collection et la légua à la ville de Londres. 

 

La Wallace collection est en effet la plus riche des collections d’art français du XVIIIeme siècle au monde. Des chefs d’œuvres de Watteau, Boucher et Fragonard, de sublimes pièces de mobilier ornent ce musée de Hertford House situé à Manchester square.

 

Le si parisien Sir Richard Wallace meurt au château de Bagatelle en 1890 non sans avoir fait preuve d’une immense générosité à l’égard de la population parisienne. Frappé par la misère des Parisiens après la guerre de 1870, il fait installer les premières fontaines « Wallace » à Paris. Fondateur également du Hertford British Hospital de Levallois Perret, l’œuvre et la vie de Sir Richard Wallace incarnent très probablement la plus belle histoire d’amour franco-britannique de notre relation séculaire.

 

Le château de Bagatelle est en ce moment l’objet de restauration et l’américaine Barbara Lambesis, fondatrice de l’association La Société des Fontaines Wallace y a lancé une très belle soirée en juin 2024. Une statue en pied de généreux donateur va être créé et léguée à la ville de Paris.

 

Un pavillon enchanteur, des jardins absolument exceptionnels, il est difficile de ne pas être hyperbolique devant une telle harmonie entre ces lys de France et ces roses rouges d’Angleterre.

 

Rimbaud dans ses sublimes « Illuminations » initialement intitulées « Colour plates » et en partie écrites à Londres, écrit dans « Fleurs »:

 

« (…) , la mer et le ciel attirent aux terrasses de marbre la foule des jeunes et fortes roses. »

 

Oui, la roseraie de Bagatelle est un véritable « must », vous me permettrez l’anglicisme.